Lecture de Marc 5.1-20 :
Si on prend la définition du Robert, la prison est un établissement clos aménagé pour recevoir des délinquants condamnés à une peine privative de liberté, ou des prévenus en instance de jugement.
En fonction des pays, les prisons peuvent revêtir différentes formes, en France, ce sont des cellules assez petites et aménagés où l’on peut avoir télévision, un frigo, une console, un lavabo, surtout en Ile de France tandis que des prisons turcs ou mexicaines vont être des geôles insalubres ou règnent la violence et la misère.
Ainsi, bien souvent le seul espoir des détenus est l’attente d’une libération qui peut-être plus ou moins longue selon les délits et les législations des pays. C’est une situation bien différente de ceux qui se retrouvent en prison pour témoigner auprès de meurtriers et de violeurs, placé par Dieu lui-même !
Mais la prison n’est pas seulement une cage, elle peut-être aussi psychologique, spirituel ou intellectuel ! Car à partir du moment où l’on n’est plus libre, on se retrouve en prison et Jésus lui-même est clair à ce sujet : « Jean 8.34 : Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous dis que quiconque fait le péché, est esclave du péché. » Ainsi le péché nous asservit et nous contrôle, nous domine au point de nous dicter nos actes, de nous enfermer dans une attitude contraire au plan originel de Dieu ! Et Paul dira aussi dans « Romains 8.23 : tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. » car il faut bien comprendre que depuis l’Adam, nul n’as échappé au péché à part Jésus, nous sommes tous coupables car il n’y a pas de petit ou de grand péchés, il n’y a pas une hiérarchisation du péché. Tous les péchés ont une importance capitale et font horreur à Dieu car ils nous séparent de lui.
Ainsi, sans le savoir, j’étais en prison, esclave de mes désirs et de mes envies. Même si j’ai échappé à la prison physique en ayant que des amendes et des interdictions de stade, prononcé par le tribunal des hommes, je fus esclave de ma chair qui m’incitait à boire, à fumer, à m’amuser librement. Ainsi, je voulais profiter et jouir sans entrave, n’avoir que la seule retenue que je pouvais m’imposer, prisonnier de mon idéologie et de l’Ennemi. Ainsi, tu me plais pas, je te tape, j’ai envie de m’amuser, je sors boire avec mes « pseudos-amis », je ne suis pas bien, je m’allume un joint, cette fille m’attire, draguons là. Je fais ce qui me plait quand je le veux et moi qui refuse l’esprit de Mai 68, je me retrouve à agir comme eux.
Pourtant le Seigneur m’aime, Il nous aime d’un amour si grand qu’il peut couvrir tous nos péchés si nous en exprimons la volonté, si nous demandons une remise de peine, si nous lui demandons de nous libérer !
Et c’est ce qu’a fait cet homme possédé, qui était soumis à un esprit mauvais, qui le torturait chaque jour en le poussant à se mutiler au point de faire fuir ses semblables. Pourtant, du fond de sa prison, il voit Jésus venir vers lui et le combat intérieur commence. Car l’homme voit une possibilité de liberté tandis que l’esprit mauvais, le démon, voit une prison arriver.
Ceux qui sont dans le monde sont aussi possédés car comme l’esprit mauvais, on nous répond lorsque nous parlons de Jésus la même rengaine : Que veux-tu, laisse-moi tranquille avec ton Jésus ! Le monde ne veut pas entendre parler de Jésus. Alors que nous, nous voulons comme dans le « psaume 37.4 : faire de l’Eternel « nos » délices ». Nous aimons parler de notre Sauveur, nous n’avons pas la capacité de sauver et de libérer les captifs mais nous avons la capacité et le devoir de montrer qui peut le faire : Christ !
Ainsi Jésus, maître de toutes choses, souverain dans les cieux et sur la terre voit cet homme se tordre devant lui, cet esprit impur le supplier de ne pas le jeter au loin, c’est-à-dire dans l’abime comme mentionné dans Luc 8.31.
C’est avec autorité que Jésus chassera donc l’esprit impur, après l’avoir questionné, dans le troupeau de porc qui était à côté. On y voit bien évidement une symbolique qu’un esprit impur soit chassé dans un animal considéré comme impur par les juifs. Et c’est pareil pour nous, nous mettons notre ancienne vie et nos actes impurs à la poubelle une fois lavé par notre Seigneur Jésus, notre repentance accomplie devant le trône de la Grâce.
Alors, oui, c’est un choix, souvent difficile, mais c’est notre liberté de choisir de rester en prison ou de pousser la porte aux barreaux qui nous retient captif du monde. Ainsi, j’ai choisi une première fois de rester dans ma prison, dans le confort de ma cellule alors que le Seigneur m’avait clairement tendu la main. Presque 10 ans de perdu à errer dans le désert, à contempler et profiter des plaisirs que m’offrait ma prison. 10 ans de perdu pour m’occuper correctement de ma fille, de ma femme, de mon fils même si sur les dernières années, je n’avais pas l’impression de faire mal.
Comme pour le possédé, Jésus est venu pour libérer et c’est un don gratuit, il offre une vraie liberté, celle de pouvoir dire non au péché, non à la chair et aux tentations et oui à la vie éternelle. C’est un combat qui commence, combat spirituel mais que nous ne faisons pas seul car Christ a promis d’être avec nous et au lieu d’avoir un esprit impur, nous avons maintenant l’Esprit de Dieu, l’Esprit Saint, comme dit en grec, le Parakletos ou autrement dit, le défenseur, celui qui nous viendra en aide auprès du Père.
Il ne faut pas sous-estimer la puissance du diable et de ses sbires qui veulent nous séparer de Dieu par toutes sortes d’artifices, mais si nous sommes ancrés en Christ, armé du casque du salut et de l’épée de l’Esprit comme écrit dans Ephésiens 6.17, nous pouvons résister avec succès.
Le choix de ces armes n’est pas anodin car le casque du salut et l’épée de l’Esprit reflètent le combat qui nous attend. Le casque protège notre tête contre les attaques de l’ennemi car c’est dans la tête que naissent nos peurs, nos raisonnements, nos doutes, nos réflexions. Ainsi, si nous pensons que le casque du Salut provient du Salut offert librement par Christ, il sera d’une telle solidité que nulle arme forgée contre nous ne pourra l’ébrécher tandis que l’épée de l’Esprit est la capacité offensive à combattre et démasquer le péché.
Car ainsi que le dit Jésus en « Mathieu 10.34 : je ne suis pas venu apporter la paix mais l’épée », car cette épée nous donne l’avantage sur le monde car nous somme armé de l’Esprit de Dieu. Tout comme l’acier scandinave forgé par les forgerons vikings donnaient l’avantage sur les peuplades saxonnes aux 9° et 10° siècles, l’épée de l’Esprit nous montre ce qui est bien et ce qui est mal, nous convainc de péché. Nous aurons donc des combats à mener, contre nous-même et contre les principautés, les dominations et les puissances qui habitent les lieux célestes !
N’oublions pas que cette épée se porte à la ceinture, ceinture de vérité qui est à notre taille et qui permet de propager la vérité, à savoir la bonne nouvelle !
Une fois libéré, contrairement à son habitude, Jésus enjoint le délivré à aller vers les siens pour qu’il puisse annoncer ce qui s’est passé, raconter sa délivrance afin que tous soient témoins du changement en lui et de la puissance de délivrance de Christ. La Décapole étant un conglomérat de villes avec des grecs et des juifs, soumis à des autorités différentes, c’est comme pour notre monde, c’est l’occasion d’apporter une parole nouvelle, vivifiante et surtout de montrer qui est la porte de sortie de notre prison.
Ne refusons pas la main qui nous est tendue, saisissons-la et poussons la porte de notre prison, la vie étant assez courte pour ne pas profiter de cette opportunité. Célébrons avec joie la libération des captifs et annonçons le retour de Jésus, car nous n’avons pas de mal à dire que tel ou tel médecin est bon alors, combien d’autant plus est bon notre Seigneur et Sauveur ?!